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  • Photo du rédacteurCœur essence de vie

La motricité libre et ses bienfaits

Dernière mise à jour : 6 oct. 2021


La joie d'un jeune enfant évoluant sur un mobile en bois
Emerveillement et complicité que procure la motricité libre


Parce-que la santé et le bien-être commencent aussi par là.

Jeunes parents, femmes enceintes, grand parents, assistante maternelle et nounous, en complément d’une séance de Fasciapulsologie pour enlever les tensions liées à l’accouchement et de conseils alimentaires à la jeune maman, surtout si elle allaite, je vous invite à découvrir la motricité libre, appelée aussi motricité spontanée ou globale.


Cette pratique a été fondée par la Hongroise Emmi Pikler dans les années 1970 et popularisée aux États-Unis par l’une de ses étudiantes, Magda Gerber au courant de l’année 1978.


La motricité libre c’est l’art de laisser l’enfant libre de découvrir à son rythme son corps, sa motricité et ainsi ses mouvements et déplacements.


Parce qu’il y a trop souvent d'à prioris qui conditionnent nos pensées et nos actes, transmis par nos parents, la société, une culture… comme : « le sol c'est sale », « tiens toi droit !», « Attention c’est dangereux ! », « Il va se faire mal ! », etc.

Le jeune bébé, et par la suite l’enfant, est lui aussi contraint et conditionné par ces peurs, ces barrières qui galvaudent déjà son corps et son esprit.


La motricité libre commence par une souplesse d’esprit des parents et une compréhension de son développement et bien-être. Cet article est là pour vous apporter cela afin d’inviter les enfants à découvrir la vie qui les entoure mais aussi à découvrir les capacités qu’ils ont en eux de la découvrir.


Les principes de la motricité libre:


_Liberté et non-contrainte


_Écouter et laisser le temps d’apprentissage au rythme de l’enfant


_Assurer sa sécurité quand cela est nécessaire, mais sans toucher son corps pour ne pas perturber ses repères sensitifs.


Bébé découvrant la posture à quatre patte grâce à la motricité libre
Grace à la motricité libre, le bébé se développe à son rythme aussi bien sur le plan physique que cérébral.

Quelques conseils pour aider les premiers pas du bébé et de ses parents:


_Accompagner le jeune enfant sans lui imposer ou l’inciter à faire un mouvement ou une posture qu’il n’a pas découvert lui-même, en effet, il est primordial qu’il découvre et apprenne à son rythme (chaque enfant est différent) pour qu’il construise et développe sa confiance en lui. Quand il est capable de la faire sans dépendre de l’adulte, mais la présence de l’adulte est primordiale.


_La liberté de son rythme. Le conseil qui suit, découle du premier, on placera toujours, dans la mesure du possible, l’enfant, dans une posture qu’il a découverte et déjà explorée par lui-même. Ainsi on ne placera pas un bébé en position assise tant qu’il ne saura pas s’asseoir de lui-même.


_On pourra l’encourager en le félicitant, en partageant un sourire. Cependant on le laissera libre de ses choix et de son rythme, là encore, sans que les encouragements deviennent des ordres ou expriment nos envies de réussite qui peuvent être plus traumatisantes et freinantes.


_Créer un espace libre et ouvert et si besoin, dans le salon, avec les composants d’un parc créez une, deux « barrières » afin de limiter le passage d’une porte par exemple. Incorporez des objets d’éveil, un mobilier adapté, avec texture et matière différente… et le laisser expérimenter. Sans aller à tout recouvrir de mousse, pensez à fixer aux murs convenablement les meubles haut pour éviter qu’ils ne basculent (accidents domestiques fréquent) et placez un peu de mousse ou carton épais, si c’est nécessaire, sur les coins trop agressifs de certains meubles bas ou tables basses.



_Mettre le bébé au sol sur un tapis adapté le plus tôt possible dés 1 à 3 mois au lieu de l’« immobiliser » dans une chaise, transat ou couffin. Plus tard lorsqu’ils sont plus grands, dès qu’ils commencent à marcher, il est bon de les laisser nous accompagner en dehors de la poussette. Cela demande plus de vigilance de la part des adultes et plus d’écoute, notamment de leur fatigue.

Favoriser le plus possible le contact, en portant le bébé et notamment le peau à peau.

Les écharpes de portage sont d’une grande aide et sont très simples à mettre en place, tout en respectant la physiologie du bébé puis de l’enfant, avec un portage d’abord devant et face à soi pour sécuriser l’enfant, puis progressivement sur le côté, voire sur le dos une fois que l’enfant sait se tenir assis.


_Des vêtements et chaussures adaptés pour laisser le plus de souplesse et de liberté de mouvement aux découvertes du jeune enfant. L’idéal étant des survêtements amples, mais pas trop non plus, et pieds nus, pour toutes ses bonnes vertus (article à venir). Mais pour éviter que bébé prenne froid sur certains supports, des chaussettes aux pieds (il peut y avoir des picots dessous pour éviter de glisser sur les supports lisses), ou voire des chaussons bien souple. Le sol est lui aussi très important. Il ne doit pas être trop mou, pour offrir de bons points d’appuis, comme avec des carrés pouvant s’assembler tel des puzzles, en mousse compacte (idéal pour les structures d’accueil comme les crèches). Si vous utilisez un tapis ou une couverture, moins onéreuse, veillez à éviter les plis et replie. Par la suite, l’enfant pourra en prendre conscience.



Comment le bébé apprend à marcher : développement des postures jusqu’aux premiers pas :


Voici un résumé des différentes étapes posturales et motrices qui vont jalonner l’apprentissage du bébé, de sa naissance jusqu’à ses premiers pas. Ces étapes sont primordiales pour la construction physique, physiologique et intellectuelle de l’enfant. Elles ont leur ordre et intérêt propre qui n’est validé que par le rythme d’éveil et d’acquisition de l’enfant. Comprenez bien qu’il est essentiel de ne pas vouloir aller trop vite. C’est comme vouloir apprendre à écrire sans savoir tenir un stylo ou sans savoir retirer le bouchon dudit stylo.


Différentes étapes du développement de la marche chez le bébé par la motricité libre
La motricité libre respecte chaque étapes de l'apprentissage de la marche pour l'éveil du bébé

_Sur le dos


_Sur le côté


_Se retourne pour se mettre à plat ventre


_A plat ventre et se redresse, puis rampe.


_Quatre pattes


_Se redresse


_Se met à genoux


_Se met debout en s’aidant de son environnement (chaise, meuble, mur, …)


_Se met debout sans s’aider de son environnement.



Et après ses premiers pas ?


Et après… mais aussi bien avant, dès que l’enfant commence à escalader en rampant ou à quatre pattes le mobilier qui accompagne son air de jeu comme table basse, canapé, chaise… accompagnez-le avec vos mains quand c’est nécessaire pour l’assurer, mais sans le toucher, en étant juste près à amortir une chute trop importante. Si les mains sont en contact avec le corps de l’enfant en dehors d’une chute, cela va modifier son apprentissage de l’équilibre naturel. Les mains sont juste à quelques centimètres des épaules, du bassin, voire du dos, au cas où.

Tous les enfants ne sont pas des explorateurs aventuriers, mais certains sont de vraies graines d’alpinistes.


Jeune enfant découvrant les joie de jouer avec des feuilles mortes d'automne
Plus qu'une méthode d'apprenti sage du bébé, la motricité libre ouvre à une philosophie d'écoute et du respect de l'enfant


Les effets et bénéfices de la motricité libre :


Ils sont multiples et tellement riches :


_L’éveil à la découverte, de soi avec la bio mécanique du corps, de conscientiser ses appuis au sol, ses postures avec les possibilités et limites articulaires, de mouvements avec le développement musculaire, de souplesse et élasticité aussi, la proprioception, l’équilibre, etc.


_Physique, avec la gravité. Les différentes structures, textures, d’un sol, d’un meuble, un tapis, avec des couleurs de formes différentes… mais aussi de température, surface froid à l’ombre, ou au contraire chauffée au soleil...


_De distance avec la vue, l’appréciation de pouvoir atteindre ou pas un objet, une zone (notion d’espace temps qui se construit). La motricité libre permet donc à l’enfant de coordonner ses mouvements avec son équilibre naturel et les notions d’espace, de distance, de niveau.


_D’acquérir l’autonomie et d’apprendre à se faire confiance ainsi qu’une prudence juste basée sur son expérience, son vécu.


_Etc...



Évitez les trotteurs et autres youpalas, les postures non acquises par l’enfant lui-même. La marche en tenant les mains de l’adulte… qui perturbe l’acquisition de l’équilibre naturel de l’enfant et sa confiance en ce qu’il fait. Et surtout la transmission de vos peurs.


Elle a comme grand avantage de permettre à l’enfant de découvrir son corps, d’en prendre conscience, d’explorer ses mouvements, son environnement et de développer ainsi la confiance en soi et l’esprit d’initiative car ils font leurs propres choix, leurs propres expériences.



Jeune enfant découvrant la nature en hiver
Prendre soin des générations futures

Notre expérience personnelle.


Ma compagne et moi avons deux enfants, une fille et un garçon, respectivement âgés de 6 et 11 ans lors de l’écriture de cet article. Ils ont bénéficié tous les deux de l’allaitement ainsi que du portage en écharpe ou directement dans les bras.


Le plus grand a eu un accouchement difficile, heureusement, il a pu bénéficier des soins en Fasciapulsologie directement des mains de son créateur Christian Carini. Très tôt nous avons créé un espace dans le salon où il y avait un tapis au sol, deux canapés assez bas, un grand coffre devant une grand baie vitrée, génial pour l’éveil sur l’extérieur. Le pourtour était délimité par des barrières de parc fixées aux structures en bois des canapés. L’enfant avait environ 6m2 à explorer avec plusieurs objets et peluches d’éveil, et c’est finalement lui qui nous a initié à la motricité libre, par ses envies et non nous-même. Nous voulions le laisser libre d’apprendre à son rythme, avant de savoir que cela existait et s’appelait la motricité libre. Dès le moment où il s’est mis à ramper, ses expéditions l’on emmené sur des coffres, de grosses courges stockées dans la cuisine, puis dans en haut de notre jardin en terrasse par les escaliers... A 5 mois il s’est mis debout à l’aide du mobilier, il me cherchait du regard. A 10 mois et 3 semaines, ses premiers pas. Très vite dans les années qui ont suivi, nous avons continué à l’encourager et pratiquer la motricité libre, ce qui lui permettait à 3 ans d’escalader et de parcourir des jeux de plein air (toujours avec l’assurance des mains d’adultes, comme cité plus haut) autorisé que pour des enfants de 6ans, là où justement certains enfants de 6 ans n’avaient pas acquis la confiance en eux et l’habilité de leur corps.


Pour la fille ce fut très différent, avec mon aide en Fasciapulsologie avant et durant l’accouchement, elle est née coiffée, donc avec très peu de tensions au niveau des tissus par la suite. Elle était beaucoup moins aventureuse que son frère, et elle a pu bénéficier d’un environnement plus nature, avec de grandes couvertures étalées dans l’herbe, au milieu de papillons et autres insectes (nous avions déménagé de Lyon pour la nature du Jura). Ses premiers pas se sont fait à 11 mois et demi et elle s’est mise debout vers 7 mois. Tous les enfants sont différents, leur envies et caractère aussi, le tout c’est de leur permettre de s’exprimer.


Pour résumer, notez bien, le développement corporel par le mouvement, ses 5 sens, etc... est en lien avec le développement intellectuel et social de l’enfant et vice versa.

Pour un magnifique résumé en image, proposé par Virginie de Bougribouillons:




Dans un prochain article, nous verrons les impacts de la coupure sociale que créé un écran avec l’enfant et son milieu… Mais vous avez déjà beaucoup de réponse ici. D’ici là, porter vous bien et savourez la joie d’émerveillement des enfants;)


Retrouver pour les plus grands (enfants, adolescents, adultes et personnes âgées) des exercices sur le développement de l’équilibre dans l’article précédent Développer et entretenir son équilibre.




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